L'arésien Jean-Jacques Savin est officiellement de nouveau porté disparu. Son corps n'a pas été retrouvé par la marine portugaise.
La disparition de Jean-Jacques Savin a provoqué une vive émotion au-delà des frontières d'Arès où il habitait. Samedi en fin de journée, l'équipe du navigateur girondin, parti traverser l'Atlantique à la rame, a annoncé son décès à l'âge de 75 ans en informant que son corps avait été « retrouvé sans vie » à l'intérieur de son embarcation retournée aux larges des Açores. Une information contredite par la marine portugaise et confirmée par Manon, la fille de l'aventurier.
« Les recherches se sont terminées hier en fin de journée (samedi) sans qu'il ait été possible de retrouver la victime », a indiqué la marine portugaise dans un communiqué.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la marine a expliqué qu'au cours de l'opération de sauvetage les secouristes avaient eu « des raisons fortes de croire qu'un corps pouvait se trouver à l'intérieur » de la cabine du canot L'Audacieux. « Il y a eu des confusions que nous cherchons actuellement à éclaircir. Nous n'en savons pas plus. Nous sommes en attente d'informations des autorités portugaises », a indiqué de son côté l'équipe du baroudeur à l'AFP en France.
Selon le communiqué de la marine portugaise, le premier navire de marine marchante à avoir rejoint la position d'où était partie l'alerte « a indiqué avoir aperçu l'embarcation et le navigateur aux premières heures du vendredi 21 janvier, mais quand ils s'est approché de l'embarcation il a indiqué que l'homme ne s'y trouvait plus ». Le canot du septuagénaire a été retrouvé à l'envers, comme en témoigne une photo diffusée par la marine portugaise où l'on voit la coque de l'embarcation flottant à la surface, puis hissé à bord d'une de ses corvettes.
L'Audacieux totalement retourné - photo : marine portugaise
« Un des navires marchants a recueilli un sac imperméable qui contenait à l'intérieur les documents d’identification du navigateur », a-t-elle précisé dans son communiqué. Le navigateur, qui s'était fait connaître en traversant l'Atlantique dans un tonneau en 2019, poussé par les vents et les courants, suscitait depuis vendredi matin l'inquiétude de ses proches. « Malheureusement, depuis 0h34 hier matin (vendredi), nous n’avons plus aucun contact ni aucune manifestation de sa part », disaient samedi matin à l'AFP des membres de son équipe. Selon eux, il avait déclenché ses deux balises de détresse, « indiquant être "en grande difficulté" ».
[Jérôme Martin-Castéra avec AFP : photo : Jean-Jacques Savin / Facebook ]