Ugo Humbert : Ce n'était pas simple comme match, on a joué dans des conditions sur le petit court, avec beaucoup de bruit, beaucoup de vents. Le court était super glissant, j'ai joué un joueur qui a bien joué et qui est dur à manœuvrer. Il y a eu du retard dans la journée, on s'est retrouvé sur le petit court alors qu'on devait jouer sur le court 3. Il faut rester humble, car si tu te prends le choux et que tu n'as pas le bon état d'esprit tu ne peux pas gagner. Je suis super content de m'en être sortie. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis. J'essaye de rester concentré. Au final je suis content car j'ai réussi à trouver les solutions pour essayer de revenir. Ce jeudi ce sera une nouvelle journée.
Fin du second set j'ai commencé à sortir de ma bulle, a commencé à parler. Je n'ai pas eu le bon état d'esprit pour finir le set même si j'avais eu une balle de match. J'ai réussi à me remettre les idées en place et au troisième set je n'avais pas trop le choix c'était la bagarre. Ca c'est joué à pas grand-chose et j'ai tenté des choses sur le dernier jeu. Pour moi c'est une bonne victoire.
Exactement le tournoi n'est pas terminé, tous les jours quand je vais jouer j'essaye simplement de me dire que je vais tout faire pour revenir le lendemain sur les courts. Même si je ne joue pas bien, je m'en fous je suis super content. Tout le monde joue bien dans ce tournoi ce n'est pas simple.
C'est une gros challenge, j'ai déjà joué face à lui à l'US Open en 2018 (défaite 7-6, 4-6, 6-3, 7-5 NDRL). Je ne l'ai pas rejoué depuis ce match-là. C'est un grand champion et je vais tout faire pour trouver des solutions et revenir le lendemain sur les courts (rire).
Il faisait froid, il y avait du vent et le public était présent pour m'encourager. C'est dingue, ça fait du bien. Au début du match il y avait juste mon entraîneur, ma copine et l'entraîneur adverse car tout le monde était sur le match entre Stan Wawrinka et Andy Murray. Les supporters sont arrivés derrière pour me donner de la force. Bordeaux est un gros tournoi, le tableau est incroyable cette année. 175 points ça se prend tout de suite. Jouer des tournois comme celui de Bordeaux ça représente beaucoup et juste avant Roland Garros s'est important de se préparer.
Je reprends confiance en moi, il s'est passé plein de bonnes choses depuis que Jérémy Chardy est arrivée. Ca commence à s'équilibrer, j'ai gagné un titre sur terre battue, je n'avais jamais gagné beaucoup de matchs sur terre battue. Je commence à apprécier la surface, je ne mets pas réellement d'objectif, j'attends rien de moi, je suis revenu dans le classement en intégrant le Top 50. Il y a que du positif.
Il m'a fait reprendre confiance en moi. J'étais 160e quand il est arrivé au mois de juillet dernier. Il n'y avait plus grand monde qui me faisait confiance et de m'entraîner. Il a toujours été là pour moi, même dans les moments difficiles et j'ai construit mon équipe autour de lui. Je savais que c'était la bonne personne depuis le début. Il me fait comprendre un peu plus le jeu, car il y avait des joueurs quand j'arrivais sur le terrain, j'espérais juste aller bien sur le terrain sinon je ne pouvais pas espérer gagner. J'essaye de progresser tactiquement. Il me donne confiance en moi sur le circuit car je ne me sentais plus à l'aise sur les dernières années et depuis que Jérémy Chardy est arrivé, c'est kif absolu, j'adore, je me régale de jouer au tennis.
Clairement ! Je me sens beaucoup plus fort que quand j'étais à mon meilleur classement l'année dernière. Physiquement je suis un autre joueur, mentalement on construit quelque chose de positif. Je suis un autre joueur, je trouve que je suis plus fort qu'avant. Je suis en train de construire quelques choses de positif, je me fixe pas d'objectif car je sais qu'il y aurait plein de bonnes choses qui vont arriver. Je reprends plaisir à jouer au tennis, d'être sur le terrain, de me bagarrer. Ce plaisir revient, l'année dernière je n'avais plus du tout de plaisir car j'ai eu plein de soucis de santé. Juste être présent en bonne santé pour pouvoir batailler avec les autres joueurs. C'est un kif énorme.
[Par Dorian Malvesin depuis la Villa Primrose de Bordeaux © Crédit photo : Loic Cousin/ARL]