Evidemment, pour le panache, il faudra encore patienter un peu. Les quelques spectateurs de l'immense Matmut (4428 exactement, une affluence de Ligue 2), qui a donc sonné à peine moins creux que face à Nantes, l'ambiance étant seulement assurée par le retour des Ultras et de leurs slogans toujours aussi ciblés, n'ont toujours pas vu le moindre but depuis le début de la saison. Mais Bordeaux, solidaire et compact, ne perd pas et donc avance au classement, avec les moyens du bord, même si certaines de ses stats suscitent la moue de quelques puristes. Si le 0-0 arraché contre Nantes tenait plus à une solidarité décuplée du fait de l'infériorité numérique (expulsion de Zerkane dès la 17e) et à l'indigence offensive des Canaris qui auraient pu jouer 3 heures sans marquer, celui glané ce vendredi, face à un adversaire d'un tout autre calibre et doté d'autres atouts offensifs, est sans doute un peu plus riche d'enseignements. Certes, les Girondins n'ont pas cadré une seule frappe, mais leurs hôtes, malgré de multiples tentatives (près de 20) ont fait à peine moins mal (2). Et ils n'ont vraiment trouvé un semblant de justesse que lorsque leur métronome Aouar est entré en jeu (60e) à la place d'un Dembélé qui a peut-être joué son dernier match sous le maillot rhodanien. Tout comme le capitaine Depay, qui aura multiplié les mauvais choix sur ce match, aujourd'hui en contacts très avancés avec Barcelone. L'OL, dans une phase de transition et confronté à une pluie de départs au lendemain de sa superbe carrière en champion's League, n'a en tout cas pas aligné le 3e succès consécutif au Matmut dont il rêvait. Et si les Girondins, comme à leur habitude, ont mis un certain temps à trouver le bon rythme, la fin du premier acte les a vu mettre le nez au balcon, avec quelques contres qui auraient mérité meilleure issue avec plus de lucidité dans la dernière passe, défaut déjà constaté contre Nantes. Si l'on excepte une sortie décidée pour bien fermer l'angle en tout début de match au devant de Toko Ekambi sur une talonnade de Dembélé plein axe (3e) et une frappe écrasée de Guimaraes sans danger (34e), Benoît Costil n'aura eu qu'un seul arrêt digne de ce nom à effectuer, en repoussant des deux poings un coup-franc de Cornet (66e). Et il aura été sauvé par son poteau sur une bévue de Benito (la seule du match pour le Suisse, par ailleurs plutôt en jambes) qu'Aouar, d'une frappe croisée après avoir échappé à Koscielny, faillit mettre à profit (81e). Côté girondin, si les récupérateurs Otavio et Basic furent nettement moins à leur avantage que lors des deux premiers matches contre Nantes et Angers, De Préville, pas vraiment ménagé par les défenseurs lyonnais, notamment Andersen qui finit par écouper d'un carton jaune logique, fut sans doute le bordelais le plus en vue jusqu'à sa sortie (74e), Hwang et Kalu n'ayant pas réussi à émerger dans une attaque il est vrai privée de munitions. Le revenant Yacine Adli, par son culot et deux frappes hélas non cadrées, parvint lui aussi, dès son entrée en jeu, à faire planer un semblant de menace sur la défense des Gones. Ajoutons deux actions litigieuses où les décisions de M.Buquet ne furent pas favorables aux bordelais : d'abord à la 32e minute quand, sur un bon pressing bordelais amenant les lyonnais à perdre le ballon, Benito recentra immédiatement pour De Préville qui s'effondra dans la surface sur son contrôle orienté après un mouvement du bras de Marcelo ; ensuite sur un contre lorsque Basic buta sur Marcelo qui avait laissé traîné la jambe (77e). Deux fautes pas forcément flagrantes certes...à l'instar de celle de Pablo la saison passée contre St Etienne (0-1) qui avait pourtant, ce jour-là, coûté la défaite au Matmut sur un penalty de Bouanga accordé par le même arbitre. Les Girondins gardent donc leur cage inviolée depuis 3 matches officiels (5 même, si l'on ajoute leur succès à Reims 4-0 et leur nul à Agen contre Toulouse 0-0 lors de la phase de préparation). Le nouveau match irréprochable de la charnière centrale Koscielny / Baysse y est sans doute pour quelque chose. Reste à présent à trouver le bon équilibre pour doper une attaque pour l'instant quelque peu anémique. Au micro de Christophe Monzie qui commentait cette rencontre en direct du Matmut Atlantique aux côtés de Laurent Brun, écoutez les réactions de Rémi OUDIN, l'attaquant des Girondins de Bordeaux, Anthony LOPES, le gardien de but de l'Olympique Lyonnais, Jean-Louis GASSET, l'entraîneur du FC Girondins de Bordeaux, et Rudi GARCIA, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais.

Prochain match à suivre sur nos ondes : Lens / Bordeaux le samedi 19 septembre à 17h en direct intégral du stade Félix Bollaert à Lens !

Réaction de Rémi Oudin

Réaction d'Anthony Lopes

Réaction de Jean-Louis Gasset

Réaction de Rudi Garcia