« La région c'est là où on s'est rencontré, on y a plein de souvenirs » - avant de venir jouer à Marmande et Claouey, Synapson se livre en interview 


29 juin 2022

Après avoir retourné les quais de Libourne samedi dernier à l'occasion de la fête de la Confluence, Synapson sera de retour ce jeudi à Marmande pour le lancement de Garorock. Le duo, qui nous réserve de nouvelles surprises, est aussi attendu à la toute première édition du Firefigter Village à Lège-Cap Ferret le 13 juillet. 

Voilà un duo que l'on n'arrête plus depuis plus d'une décennie maintenant. Synapson fait vibrer les scènes de France et du monde entier avec son électro si difficilement qualifiable et pourtant si appréciable. Bien loin des platines, leurs premières rencontres s'effectuent en Nouvelle-Aquitaine, à Biarritz, où Alexandre et Paul se retrouvaient plus jeunes. « On y a des souvenirs dans cette région, explique le premier. Des souvenirs ensemble et chacun de notre côté. Quand on passe en dessous de Bordeaux on commence à avoir l'odeur des pins et ça rappelle ces souvenirs ». 

Synapson partie 1

Synapson partie 2

Les retrouvailles avec le public

C'est en 2009 que nait officiellement Synapson. Des premiers singles, des E.P., des albums... rapidement le duo s'impose dans un paysage musical électro français en plein essor. Les titres "All in You", "Fireball", "Going Back to My Roots" ou "Souba" tournent à l'époque dans les playlists, radios du monde et clubs du monde entier et reste, encore aujourd'hui, des valeurs sûres, dès que l'on appuie sur "play".

Les deux amis sont propulsés dès 2015 sur les plus grosses scènes des festivals de France dont Garorock, en 2016, en ouverture de Muse. « On remercie encore Ludovic [Larbodie, le fondateur du festival] de nous avoir fait confiance à ce moment là, il était l'un des premiers » insiste Alexandre, la moitié de Synapson, qui par la suite, retournera en 2019 à Marmande. Alors quand le groupe a sû qu'il participerait cet été au grand retour de l’événement lot-et-garonnais, forcément, il y avait une certaine joie ! « Garorock c'est l'un de nos festivals préférés, confesse Paul. On est heureux et on a hâte de participer à ses 25 ans ». Ainsi, trois ans après, revoilà Synapson sur la plaine de la Fihole avec un set programmé à 23h30 ce jeudi sur la scène du Trec. 

Privés de lives durant cette crise sanitaire, les deux compères ont pu retrouver les salles et le public à l'hiver dernier. « Ça a fait du bien évidemment, lâche Paul. On a retrouvé nos équipes aussi avec cet esprit colo ». Et l'été du duo s'annonce intense et riche en événements et notamment dans la région. Après avoir assuré le show à la fête de la Confluence samedi dernier à Libourne, et joué ce jeudi à Garorock Expérience, Synapson se produira le 13 juillet au Firefighter Village, un tout nouveau festival à Clouey, à la programmation variée proposée dans un cadre absolument unique sur les bords du Bassin d'Arcachon.  

En Nouvelle-Aquitaine, Paul et Alexandre sont aussi attendus au Brive Festival et à la fête du Cognac à...Cognac, respectivement les 21 et 28 juillet. 

Des scènes qui semblent aux antipodes de la cour de l’Élysée où les deux veinards ont eu la chance cette année de se produire à l'occasion de la Fête de la musique. « C'est un lieu que l'on voit depuis tout petit, narre Paul, c'est un lieu d'histoire...c'est impressionnant mais on a abordé ça comme pour n'importe quel set, le but étant de partager la musique à un plus grand nombre ». 


Bientôt une page qui se tourne ? 

Devant des milliers de personnes cet été, le duo défendra les morceaux de son dernier album en date, tout en jouant ses classiques. Sorti en novembre 2020, alors que la Covid-19 est encore sur toutes les lèvres, "Global Musique – Volume 1", est la pépite qui tombe alors à pic à cette période en proposant une pure évasion et un voyage musical hors des frontières du pays, fermées qui plus est à cette période. « Tous les titres n'avaient pas été écrits avant la pandémie, c'était 50-50 » détaille Paul. Ainsi, "Toujours", la collaboration avec Tim Dup et Lass a par exemple était enregistrée à distance. 


Sur cet album, les néo-biarrots s'entourent de voix et de sonorités venues du monde entier apportant une certaine cassure avec "Super 8", la production précédente, faite principalement de titres anglo-saxons. « On avait besoin de faire Super 8, pour avancer, pour revenir aux sources ensuite, confie Alexandre. Il y avait une envie de se recentrer sur l'essence de Synapson ».  

À l'été 2021, après avoir réitéré leur Van Tour, déjà initié en 2020 et dont l'idée était de traverser la France en combi Wolkswagen et de jouer en petite jauge dans des lieux atypiques (le château Lavison de Loubens, par exemple), les deux copains d'enfance dévoilent "Mohan", une nouvelle chanson inédite, toujours aussi enivrante. D'autres suivront au fil des mois et notamment un duo avec David Walter ou Dominique Fils-Aimé. Dernièrement, c'est la musique de "Watina", morceau de  Calypso Rose, qui est réinterprétée pour un résultat dépaysant.


 

L'ensemble de ces titres ne restera pas orphelin d'album bien longtemps puisqu'il trouvera sa place sur Global Musiue – Volume 2, une "suite" que Synapson compte dévoiler à la fin de l'année 2022 ou au début de 2023. « Il sera dans le même esprit que le Volume 1 mais un peu moins chanson » allèche Alexandre. Les futures collaborations restent un mystère mais ce qui est sûr c'est que les deux musiciens ont à chaque fois préparé le morceau pour tel ou tel artiste. « Quand on décide de travailler avec quelqu’un, il n'y a pas de casting. Ça nous fait sortir de notre zone de confort » relate Alexandre. 

Pour l'heure les deux DJs, n'imaginent pas remettre sur pieds une tournée des salles et joueront déjà ses nouvelles chansons cet été sur scène. Qu'adviendra-t-il par la suite de Synapson, une fois ce Volume 2 dévoilé ? À cela, Paul laisse planer le suspense : « on réfléchit avec Alex à revenir avec une nouvelle proposition dans les mois à venir ». L'autre 50 % du groupe enfonce le clou : « il y a peut-être un chapitre musical qui se tourne pour Synapson ». Pour autant, hors de question d'imaginer la fin de la formation préviennent les intéressés qui, comme ils avaient pu le faire auparavant, feront propablement un nouveau grand écart dans leur musique. La recette, toujours aussi magique et dandinante de Synapson, n'a pas fini de nous charmer. 

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par SYNAPSON (@synapson)


[Jérôme Martin-Castéra – photo : Paul Lombart]