
01 octobre 2021
Meilleure formation féminine de volley-ball dans la région, l'équipe des Burdis retrouve la division Élite féminine ce samedi avec la réception de Nîmes à Bordeaux. Les retrouvailles avec le public, à l'image de la saison, s'annoncent intenses.
Bordeaux a ses équipes de football, de rugby, de hockey-sur-glace ou au troisième échelon national, son club de basket. Mais la capitale girondine peut aussi se targuer d'avoir dans son escarcelle le Bordeaux Mérignac Volley. L'entente est née en 2013 avec l'objectif de monter un club dans le haut niveau du volley-ball français. Les Burdis, le nom de l'équipe, pour l'heure évolue en Elite féminine, soit la deuxième division. L'ascension de l'équipe féminine est assez fulgurante avec des premiers pas en Nationale 2 et une montée immédiate en Élite en 2014. Depuis, la formation reste calée, tout en en progressant, dans l'anti chambre de la Ligue A féminine, le summum du volley-ball français. « Il n'y a pas d'intérêt à stagner là on est », concède Béatrice Knoepfler dont l'objectif est clairement la première division. « On se professionnalise encore un peu plus à la fois » narre celle qui occupe le poste de co-présidente aux côtés de Valérie Pull depuis avril 2019.
Viser encore plus haut
Pour autant, rejoindre le haut du gratin engendre plusieurs contraintes. La plus marquante est celle du budget. Celui-ci devra être doublé si les Burdis veulent grimper d'une division. Il s'agira donc d'y aller petit à petit. Step by step comme on dit de l'autre côté de l'Atlantique (ou de la Manche). Hors de question de faire n'importe quoi et de se précipiter pour l'équipe dirigeante du club girondin semi-pro. Cette année, l'objectif est surtout d'atteindre les play-offs, là où avaient échoué d'un petit rien Diane Picard et ses coéquipières.
Après une année de frustration (une quatrième place donc lors de la fin de la phase régulière) et des matchs à huis clos, les bordelo-mérignacaises souhaient donc aller de l'avant en ayant dans le viseur les trois premières places avec aux commandes Guillaume Condamin et Anthony Boulfie, respectivement entraîneur et adjoint.
Preuve que la formation veut viser encore plus haut : l'inter-saison qui a été mouvementée. « On enregistre 4 nouvelles arrivées en plus de 8 joueuses restantes formant un noyau dur » détaille Béatrice Knoepfler. Le staff pourra ainsi compter sur un effectif de 12 volleyeuses contre 10 auparavant. Cerise sur le gâteau, les nouvelles recrues sont loin d'être novices. Lisa Menet-Haure et Julie Henyo arrivent de Ligue A F alors que Katia Tetuanui évoluaient avec Sens l'an passé et que Mélinda Hanquiez a été sacrée championne d’Élite avec Évreux. « L'intégration s'est faite avec beaucoup de simplicité. C'est aussi ce qu'il nous caractérise au BMV. On ne la ramène pas trop » lance souriante la co-présidente du club.
Un effet J.O.
Une structure qui, financièrement « se porte plutôt bien » selon les propres mots de Béatrice Knoepfler. Le manque de billetterie n'a que peu impacté le BMV. Au niveau national, la co-cheffe évoque une hausse de 25% du nombre des adhérent.e.s dans un club de volley. Le sacre de l'Equipe de France aux Jeux Olympiques et cette médiatisation, certes trop temporaire, ne sont pas étrangers à ce regain. De même que le beau parcours des filles, quarts de finalistes aux derniers championnats d'Europe en août dernier. « Il y même trop de demandes et pas assez de personnel » remarque Béatrice.
Cet engouement autour de la balle ronde, les Burdis espèrent bien le retrouver lors des matchs à domicile. Il faut dire qu'avant même ce sacre aux J.O. et cette pandémie mondiale, le public répondait présent au sein du Palais des Sports qu'occupent, tout comme les JSA-BMB et l'US Bruno Badminton, les joueuses du Bordeaux-Mérignac Volley. « On a tellement hâte que le public revienne, confie, non sans excitation, la co-présidente Knoepfler. C'était difficile de jouer sans, les filles le ressentaient. Le public c'est le septième homme, ou la septième femme ».
Il faut dire que voir un match de volley-ball, et les prestations des Bleus à Tokyo l'ont prouvé, est un véritable spectacle. « En Élite, c'est du haut niveau ! Ce n'est pas de la baballe ! Il faut venir ! » clame avec ferveur celle qui travaille aussi dans la communication.
Une poule relevée
Et si le public ne peut se déplacer dans le spacieux Palais des Sports bordelais, il pourra toujours suivre les matchs à domicile depuis chez lui. Des lives Facebook que faisait déjà depuis un moment le BMV, avant même que cela soit devenu la norme en période de Covid-19. « Ça permet de montrer, de défendre cette division et la sortir de l'ombre dans laquelle elle se trouve. Ça va au delà des intérêts individuels de chaque club » argumente Béatrice Knoepfler, heureuse également de faire de nouveau partie de la campagne commune "Vous nous avez manqué..." aux côtés des quatre autres clubs bordelais et pro cités plus haut. Une action destinée aux supporter.rice.s des différentes équipes qui s'affiche un peu partout dans Bordeaux mais aussi sur une rame de la ligne C du tram.
Une opération qui a permis de souder et de créer surtout des liens entre ces clubs phares de la Belle Endormie. « C'est top, il n'y a pas d'autre mot » affirme, ravie, l'unique (co)-responsable féminine de ces équipes bordelaises.
En réel ou en virtuel, la saison 2021-2022 à venir s'annonce pour le moins alléchante. « La poule est relevée, plus que d'habitude » prévient la dirigeante. On retrouve parmi les adversaires des équipes bien connues des girondines comme Sens ou Levallois mais aussi Calais ou Rennes, qui évoluaient dans l'autre poule l'an dernier ou encore Istres qui arrive tout droit de première division. Pour Béatrice Knoepfler c'est certain : « le combat va être très disputé. Ça promet d'être passionnant ».
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Les déplacements s'annoncent longs également à travers une bonne partie de la France. Le premier match à l'extérieur n'interviendra que le 23 octobre dans le cadre de la troisième journée et un déplacement à Levallois. Avant ça, le BMV aura l'occasion et la chance d'accueillir deux fois de suite. Première étape ce samedi à 19h avec la réception de Nîmes puis Vitrolles le 9 octobre. Les Burdis sont prêtes ! À vous de l'être !
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[Jérôme Martin-Castéra - photo : J.M.C.]