Les grandes manoeuvres commencent donc pour les Girondins, avec ce périlleux déplacement ce vendredi 29 janvier chez un OL qui marche sur l'eau, première étape d'un nouveau marathon encore plus long que celui d'avant les fêtes de Noël, qui leur vaudra de disputer 5 matches en deux semaines, entrelardés d'un 32e de Coupe de France contre le Toulouse FC le 10 février. Autant dire qu'au lendemain de la réception de l'OM 3 jours après ce derby de la Garonne, on en saura beaucoup plus sur les possibilités réelles de ce groupe et sur les objectifs qu'il peut raisonnablement se fixer pour sa fin de saison.

Un OL qui marche sur l'eau

Sur le papier, et compte tenu de la remarquable dynamique actuelle des hommes de Garcia, c'est peu de dire que les Girondins n'auront pas les faveurs du pronostic ce vendredi. Depuis un accroc à Montpellier le 15 septembre (2-1), les Gones ont disputé 18 matches pour...une seule défaite, à la dernière minute contre Metz à domicile (0-1) après un but refusé à Toko Ekambi peu auparavant pour une position de hors-jeu non passif d'Aouar très contestable. On penchera donc pour la thèse du simple accident, d'autant que la semaine suivante, ils se sont promenés dans le derby à St Etienne (5-0), il est vrai face à des Verts d'une faiblesse insigne. Un souci n'arrivant jamais seul pour les Girondins, l'OL les recevra avec les honneurs dus à leur rang, c'est-à-dire au grand complet puisque Paqueta, Cornet et Aouar seront finalement tous trois bons pour le service. Le début du championnat n'a pourtant pas été simple pour les Lyonnais, qui traînaient encore en seconde partie de tableau quand ils ont accumulé les nuls après cet échec à la Mosson, jusqu'au déclic à Strasbourg le 18 octobre (victoire 3-2). S'en sont alors suivi 10 victoires pour 3 nuls, l'équipe prenant même la tête de la Ligue 1 au soir du 6 janvier et de sa victoire sur Lens (3-2), un bilan qu'aucun des prédécesseurs de Garcia, que ce soit Silvinho, Genesio ou Fournier, n'a jamais égalé.

Bordeaux, bête noire de l'OL...à Lyon

Pourtant, au risque de jouer les rabat-joie, force est de constater que si Bordeaux souffre le martyre depuis la nuit des temps pour battre Reims, son Graal inaccessible même quand ce dernier végète dans les bas-fonds comme cette saison, en revanche, il se sent comme un poisson dans l'eau quand il s'agit d'aller défier l'OL sur ses terres. On a bien dit : sur ses terres, car en Gironde, les Girondins ont plus souvent qu'à leur tour bu la tasse, y compris au Matmut. Mais à Lyon, la tendance, amorcée à Gerland, a joliment résisté au changement de stade. Depuis 10 ans, Lyon n'a battu Bordeaux que 3 fois en onze réceptions, Coupe incluse, et plus du tout sur les 4 dernières, son dernier fait d'armes remontant au 3 février 2016 avec un succès flatteur scellé en fin de match (3-0 dont un doublé de Lacazette face à Bernardoni) qui mettait un terme à 2 mois d'invincibilité de la bande à Sagnol, l'OL traînant alors à la 11e place. Mais quelques mois plus tard, le 10 septembre, Bordeaux vint prendre une revanche magistrale au Groupama Stadium (3-1), avec des buts de Malcom, Sertic et Menez, et Gonalons expulsé chez les locaux. L'année suivante accoucha d'un homérique 3-3, malgré un lob de 50 mètres de Fekir qui ne suffit pas à terrasser les Girondins, auteur d'un final époustouflant, grâce à Lerager et Malcom, qui signa un doublé, face à dix Lyonnais au bout du rouleau après l'exclusion de Darder. L'an dernier enfin, c'est Jimmy Briand qui se rappela au bon souvenir de son ancien club en répondant, en seconde mi-temps, à un but de Depay (1-1 le 31 août), avec Thiago Mendes expulsé en première mi-temps. 

Refaire le coup de Paris ?

Nul doute que l'édition de ce vendredi sera donc, une nouvelle fois, peu avare de péripéties, car la tradition semble avoir la peau dure. Nul doute aussi que, sans Otavio ni Zerkane (ischio-jambiers) face à un milieu de terrain qui est sans doute ce qui se fait de mieux dans l'Hexagone (peut-être supérieur à celui du PSG), les Girondins devront beaucoup courir, se sublimer et verrouiller les bons circuits s'ils veulent exister dans cette rencontre. Nul doute que leur défense sera à l'ouvrage et qu'il faudra que Benoît Costil sorte un match du même tonneau qu'à Paris pour que Bordeaux ne prenne pas la foudre entre Rhône et Saône. Mais les Girondins savent aussi qu'ils auront, comme au Parc, des occasions de marquer, mais pas une pléthore, et qu'ils ne devront pas se tromper. Pour la 4e fois de la saison, Gasset emmènera avec lui le jeune Lacoux dans le groupe, dont l'entrée en jeu contre Angers a été prometteuse, alors que la piste menant à l'ex-niçois Jean-Michael Seri se réchauffait à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Ecoutez les réactions de l'attaquant sud-coréen des Girondins Hwang UI-JO, et Jean-Louis GASSET, l'entraîneur du FC Girondins de Bordeaux au micro de Christophe Monzie. Ainsi que Thiago MENDES, le milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais, et Rudi GARCIA, l'entraîneur de l'OL.

Rendez-vous dans l'émission Top Chrono ce vendredi 29 janvier à partir de 20h15. le mag d'avant-match, avec des invités bordelais et lyonnais, puis le coup d'envoi à 21 heures. Commentaires de Christophe Monzie.

Match à suivre en direct intégral du Groupama Stadium sur toutes nos fréquences, sur notre site internet www.arlfm.com et sur l'appli "Les Indés Radios" de votre téléphone !

Réaction de Hwang UI-JO

Réaction de Jean-Louis GASSET

Réaction de Thiago MENDES

Réaction de Rudi GARCIA