25 février 2022
Les Girondins vont aborder ce dimanche en Auvergne la première étape de la phase décisive qui décidera ou non de leur maintien en Ligue 1. Il reste 13 matches, donc 39 points à distribuer, et tout porte à croire qu'il leur faudra un total d'au moins 36 voire 38 unités pour sauver leur tête, même si par chance, les équipes à la traîne au classement n'avancent pour l'instant pas très vite, 5 formations se tenant en un point. Privés déjà de longue date de Costil et Briand (en phase de reprise après leur blessure au mollet droit), ils devront aussi composer sans leur deuxième meilleur buteur Alberth Elis, déjà absent contre Monaco (lésion au ménisque du genou droit), ni leurs deux défenseurs latéraux Kwateng (lésion à l'ischio-jambier gauche) et Mangas (fibrose à l'adducteur gauche). Mais David Guion le nouvel entraîneur disposera tout de même de solides atouts pour tenter d'aller récupérer les 3 points précieux - qui manquent cruellement aujourd'hui, il suffit de consulter le classement - que les Girondins avaient eu la mauvaise idée de dilapider d'entrée au Matmut face au promu auvergnat le 8 août dernier (0-2) pour le match d'ouverture d'une saison dont il faut croire aujourd'hui qu'il préfigurait sans doute les déboires que l'on sait. Après une seconde période encourageante à Lens, Bordeaux, avec une charnière centrale inédite qui pourrait être la bonne surprise de cette fin de saison et un Ahmedhodzic qui fera peut-être oublier, s'il reste à ce niveau, un Pablo qui n'a jamais été remplacé qualitativement par qui que ce soit à ce poste depuis son départ il y a plus d'un an, a paru monter en confiance et en cohésion une semaine plus tard contre l'armada monégasque, mais les deux fois, il y a eu un bémol : à Lens, malgré une copieuse domination après les citrons, il n'a pu éviter la défaite et a très peu cadré ses tirs. Contre l'ASM, après avoir mené au score pour la 9e fois de la saison, il n'a finalement pas pu battre dix monégasques et s'est montré également très peu dangereux offensivement, sauf en toute fin de match, quand le mal était fait.
Réapprendre à gagner
On s'en doutait, la convalescence est longue, car il faut se souvenir de quel enfer récent cette équipe va tenter de revenir et quel miracle - encore plus gros que celui de l'année passée - ce come-back constituerait si les Girondins y parviennent. Mais le hic est que le temps disponible, lui, est désormais très court, et la marge d'erreur, réduite un peu plus chaque week-end. Pour être clair, cette fois-ci, ce ne sont pas des regrets ni même l'espérance de lendemains meilleurs qu'il faudra ramener d'Auvergne dimanche soir. Le moment est venu de réapprendre à gagner, un bonheur presque oublié, que Bordeaux n'a connu qu'une seule fois et aux forceps (4-3 contre Strasbourg) sur ses 8 derniers matches, Coupe incluse. L'autre hic de ce dimanche, c'est qu'il va affronter une formation en total regain de confiance et sur une dynamique nettement meilleure que la sienne, puisque le Clermont Foot 63, après une lente mais dangereuse glissade de 13 matches et de trois mois exactement qui le menait lentement dans le rouge, du 23 octobre au 23 janvier, marquée par une seule victoire à Angers 1-0 et une qualification en Coupe à Avignon, a su réagir au bon moment en dominant Rennes à Gabriel Montpied, il y a un peu plus d'un mois (2-1). Tout a changé depuis lors, avec des coups de maître réalisés chez les ténors du championnat (Nice 1-0 puis Marseille 2-0) qui ont permis de prendre un peu d'oxygène. L'air des Volcans d'Auvergne serait encore plus respirable pour eux et commencerait même à porter les doux parfums du maintien si les Clermontois ne s'étaient pas pris les pieds dans le tapis une nouvelle fois à domicile (où à l'instar des Girondins, ils sont loin d'être souverains, avec 3 victoires en 12 matches) dans un quitte ou double face à St Etienne (1-2) après avoir manqué plusieurs balles de break à 1-0 en leur faveur. Et la chance des Girondins est peut-être là : contre les mal classés alors à la lutte avec lui, le CF63 n'a battu en Auvergne ni Reims, ni St Etienne, ni Brest, ni Metz, et il a aussi perdu chez le voisin forézien à l'aller et en Champagne, concédant le nul à Lorient (1-1). Beaucoup de points dilapidés donc, qui lui valent aujourd'hui de rester malgré tout à portée de fusil de ses poursuivants. Un succès des Girondins à Montpied, où ils s'étaient imposés lors de leur précédente venue en Coupe de France en janvier 2017 (1-0) au terme d'un match serré grâce à un but de Gaétan Laborde en toute fin de rencontre, ramènerait leur victime du jour dans la lutte pour le maintien, et pourrait du même coup les faire sortir de la charrette des rélégables, pour peu que certains de leurs 4 adversaires directs trébuchent, ce qui n'est pas exclu, surtout St Etienne à Paris et Troyes face à l'OM. Ce qui les mettrait en situation idéale avant de recevoir cet autre rival direct, l'ESTAC, le 6 mars au Matmut. Il y a des tournants dans une compétition longue de neuf mois qu'il faut savoir ne pas manquer, mais que Bordeaux a rarement su négocier jusqu'ici... Celui-ci sera sans doute l'un des derniers. Faute d'être la condition suffisante, il constituera au moins la condition nécessaire pour continuer à espérer.
[Christophe Monzie, à Clermont-Ferrand, photos FCGB]
Rendez-vous ce dimanche 27 février 2022 dans l'émission Top Chrono à partir de 14h15. Le mag d'avant-match avec des invités, puis le coup d'envoi à 15h. Commentaires de Christophe Monzie assisté de Laurent Brun.
Match à suivre sur toutes nos fréquences en direct intégral du stade Gabriel Montpied à Clermont-Ferrand, sur notre site internet www.arlfm.com et sur l'appli ARL de votre téléphone !
Réaction de David GUION, l'entraîneur du FC Girondins de Bordeaux.
Réaction de Josuha GUILAVOGUI, milieu de terrain du FC Girondins de Bordeaux.
Réaction de Pascal GASTIEN, l'entraîneur du Clermont Foot 63.
Réaction de Vital N'SIMBA, défenseur du Clermont Foot 63.
