
18 février 2023
Ils auront encore une fois tremblé jusqu'au bout, et pas convaincu grand monde quant à la maîtrise génrale du match et de leur jeu, il faut en convenir. Mais les Girondins sont repartis de l'avant, en battant une équipe parisienne qui avait glané 19 points à l'extérieur et avait rarement encaissé plus d'un but hors de ses bases, seulement à Niort (défaite 2-1 en août,) puis à Quevilly-Rouen (3-1) et Annecy (2-0) plus récemment. Il le fallait absolument, sous peine de perdre peut-être du terrain sur les concurrents directs. La première période, loin d'avoir été aussi maîtrisée qu'au match aller à Charléty (54% de possession pour le PFC à la pause, mais peu d'occasions franches pour les Parisiens), a au moins vu les Marine et Blanc, après une entame prudente, ouvrir le score sur une action d'école et leur première accélération, avec un ballon de Badji en profondeur côté gauche pour Nsimba dont le centre le long du but fut repris du plat du pied droit dans un angle fermé par Bokélé (1-0, 24e). Et il ont également converti leur seconde frappe cadrée du match quand le capitaine Barbet a transformé un penalty indiscutable pour une faute du jeune Koré sur Nsimba qui venait de le faire tourner en bourrique (2-0, 31e). Presque trop beau pour être vrai et les balles de 3-0 puis de 3-1 n'ont pas manqué ensuite, pour Davitashvili notamment (42e, 82e, 89e), ou Ignatenko seul face à Demarconnay (59e), malgré l'entrée en jeu de deux joueurs offensifs côté parisien à la mi-temps (Guilavogui et Lopez). Mais après l'heure de jeu, comme très souvent au Matmut quand ils mènent au score, les Girondins ont fini par reculer, et le PFC en a profité pour revenir dans le match sur une grosse erreur défensive et un but sans opposition de Julien Lopez, lancé côté droit, et venu exécuter Poussin malgré l'angle fermé (2-1, 72e). Au lieu de se ménager une fin de match sereine, les Marine et Blanc ont donc été une nouvelle fois obligés de cravacher pour préserver leur but, à l'image d'un Barbet omniprésent, même s'ils auraient très bien pu concéder l'égalisation dans les arrêts de jeu sur un contact entre Gregersen et Guilavogui (90e + 2) qui, si la VAR était utilisée en Ligue 2, aurait probablement valu un penalty aux Parisiens. Reste que leur seconde période a sans doute été l'une des plus poussives de la saison à domicile, avec encore un milieu de terrain en souffrance où seul Tom Lacoux a surnagé, Fransergio invisible en seconde période, et Ignatenko, actif mais qui a perdu un nombre incalculable de ballons ayant souffert de la comparaison avec un milieu parisien qui a contrôlé les opérations un peu trop à sa guise, alors que la nouvelle recrue Alexi Pitu n'est même pas entrée en jeu. Bordeaux, qui n'a une nouvelle fois livré que la moitié d'un match (ce fut suffisant pour cette fois) passe donc à l'orange, mais ne s'est pas pleinement rassuré, c'est le moins qu'on puisse écrire. Il faudra en montrer beaucoup plus à Amiens et à Sochaux pour ne pas connaître de nouvelle désillusion. Petite victoire, mais grand bénéfice cependant : ces trois points précieux et ce douzième succès de la saison le hissent seul la seconde place, Sochaux (qui a fini à dix) ayant été freiné à Quevilly-Rouen (0-0), tout comme Metz à Dijon (0-0).
[Christophe Monzie au Matmut Atlantique à Bordeaux, crédit photos C.M.]
Réaction de Gaëtan POUSSIN, gardien de but du FC Girondins de Bordeaux.
Réaction de Thierry LAUREY, l'entraîneur du Paris FC.
Réaction de Tom LACOUX, milieu de terrain du FC Girondins de Bordeaux.
Réaction de David GUION, l'entraîneur du FC Girondins de Bordeaux.