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« On va s'accrocher » - le Jean Eustache de Pessac et le monde du cinéma espèrent une happy end

Aucune datation n'a été faite concernant la réouverture des salles de cinéma. Elles devront encore attendre. « On sait qu'on sera les derniers à rouvrir » constate sans broncher Nicolas Milesi, directeur d'exploitation du Jean Eustache, institution à Pessac qui avait de son côté tiré le rideau le vendredi 13 mars au soir alors que l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes avait été mise en place par le Gouvernement. Ce même Gouvernement qui, le lendemain, le 14, annonce la fermeture complète des cafés, restaurants, salles et cinémas. Tournages, postproduction, doublage... c'est tout un secteur qui est à l'arrêt depuis le début de la crise du coronavirus.
Les cinémas passeront en dernier
D'ici le 11 mai, Nicolas Milesi, comme l'ensemble des dirigeants de salles obscures, espère y voir plus clair.Lui et ses confrères de l'ACPG (les cinémas de proximité de Gironde) se réunissent régulièrement. Difficile pour eux d'établir quoi que ce soit pour l'avenir, « on est encore dans l'oeil du cyclone » dit le patron du Jean Eustache qui rappelle que certains cinémas de secteur sont plus fragiles que d'autres. Le VOG à Bazas, l'Océanic de Soulac ou le Trianon de Saint-Ciers-sur-Gironde peuvent paraître effectivement plus branlants que les cinémas de la Métropole. L'ACPG espère établir un « plan de bataille » une fois un calendrier dévoilé.
Alors les 780 fauteuils et les 5 salles du Jean Eustache sont t-ils menacés ? « Je serai malhonnête de vous dire que tout roule » répond à cela Nicolas Milesi qui sait que sa structure pourra compter sur de nombreux éléments pour sortir la tête de l'eau. À commencer par sa notoriété. « La ville de Pessac est aussi là et va nous aider dans la mesure du possible. On va s'accrocher » rajoute le directeur d'exploitation qui constate que « le cinéma est en perte de valeurs pour pleins de raisons », et cela avant même la crise actuelle. « On va en recréer de la valeur mais avant ça, il faut que l'on ait des conditions sanitaires tenables » prévient le chef des lieux, encore cloitré dans l'inconnu.
L'avenir du Jean Eustache et du secteur
En attendant, les mordus du septième art peuvent continuer de voir des films via La Toile, un service de VOD soutenant les cinémas. Les Colonnes de Blanquefort, la Villa Monciné de Saint-André-de-Cubzac, le Vog de Bazas, le Lux de Cadillac, les Montreurs d'Images d'Agen, le Liberty de Monsempron-Libos, l'Utopie de Sainte-Livrade-sur-Lot et le Confluent d'Aiguillon peuvent également être soutenus sur cette plateforme.
#OnIraTousAuCinéma, mais pas pour tout de suite