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Sud-Gironde : unis pour la défense des trains au-delà de Langon

23 février 2021 à 16h24 Par Jérôme Martin-Castéra
Crédit photo : J.M.C.

Un rassemblement s'est tenu ce lundi pour défendre les gares intermédiaires du Sud-Gironde.

Une cinquantaine de personnes s'est retrouvée lundi matin devant l'entrée de la gare de Langon pour défendre les dessertes des gares intermédiaires et pour l'amélioration du service ferroviaire. Un rassemblement à l'initiative du Comité Régional de Vigilance Ferroviaire. Une douzaine d'élu.e.s du Sud-Gironde et du Réolais étaient présente. « On savait qu'ils allaient être présents, c'est eux-mêmes qui ont sollicité le comité pour les aider à conserver leurs dessertes » explique David Plagès, membre du comité. Saint-Macaire, Caudrot, Gironde-sur-Dropt et Saint-Pierre-d'Aurillac ne veulent pas être oubliées alors que le RER Métropolitain doit être en service pour 2028 avec l'idée de ralentir le trafic routier dans le département de la Gironde. Il sera alors possible de relier Arcachon à Libourne et Langon à Saint-Mariens-Saint-Yzan sans passer par Bordeaux.

Des élu.e.s rassemblé.e.s

« Il y a une unité totale du territoire pour la défense de la ligne » a lancé au micro Stéphane Denoyelle, maire communiste de Saint-Pierre-d'Aurillac. Une action qui a dépassé le clivage droite gauche à laquelle était aussi présente Florence Lassarade, elle-même usagère du train pour se rendre à Paris. La sénatrice (et conseillère municipale de Saint-Macaire) Les Républicains met également l'accent sur l'aspect écologique : « si on veut diminuer notre empreinte écologique, ça passe par l'utilisation du train ».

Florence Lassarade

De l'autre côté de l'échiquier politique, Claude Mellier, conseillère municipale PCF de Mérignac « salue la forte participation des élu.e.s dans leur diversité politique. Tous ont affirmé la place essentielle du rail ». Celle qui est aussi vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge des infrastructures routières et ferroviaires compte bien défendre le dossier "là-haut". Deux réunions l'attendent d'ailleurs cette semaine au sujet de la suppression du bouchon ferroviaire au sud de Bordeaux. « S'il ne saute pas, c'est préoccupant pour améliorer le nombre de TER sur la ligne Bordeaux-Langon » prévient t-elle. 


Le doublement des arrêts

Stéphane Denoyelle, qui représentait l'ensemble des élu.e.s lundi matin, a confié avoir demandé à la région et à la SNCF le doublements des arrêts dans les gares entre Langon et La Réole. Un train entre midi et deux est également espéré alors qu'actuellement les wagons passent uniquement deux fois le matin et le soir.

Claude Mellier


« On a besoin que l’État écoute les territoires » clame David Plagès qui rappelle que depuis octobre dernier des trains sans contrôleurs circulent. Lui et le comité réclament leur retour à bord. Ils ne sont pas les seuls d'ailleurs puisque 70% des usagers et des usagères exigent ce retour d'après les premiers retours d'un sondage de satisfaction lancé en ligne et sur papier.

David Plagès

De façon générale le Comité Régionale de Vigilance Ferroviaire constate une dégradation de ce service public. « L’État doit prendre ses engagements » explique le cheminot syndiqué à la CGT qui veut que le rassemblement à succès d'octobre dernier à Blaye (demandant la réouverture de la ligne Blaye- Saint-Mariens) devienne une référence dans ce combat du rail. Une bataille qui se passe également en Lot-et-Garonne où un rassemblement similaire à celui de Langon aura lieu samedi à 10h devant la gare de Penne-d'Agenais. L'inquiétude règne autour de ligne 34 reliant Périgueux à Agen qui est « dans un état castastrophique ». Le passage de la tempête Justine n'a d'ailleurs pas arrangé les choses avec un important éboulement qui nécessite l'interruption du trafic pour plusieurs mois.