Airbus à Langon : les élus locaux ne lâchent rien face à l'Etat et à VNF


21 juillet 2021

En Sud-Gironde, les élus sont inquiets et ils commencent sérieusement à voir rouge... Le dossier "Airbus" ne prend pas la direction espérée pour redynamiser l'emploi sur le territoire et concrétiser l'installation d'une belle et grande entreprise.

L'Etat et Voies Navigables de France ont lancé dernièrement un appel à projets pour l’occupation et l’exploitation des deux anciens bâtiments utilisés jusqu'alors par le groupe aéronautique à Langon, en bord de Garonne. Ils veulent, de leurs côtés, trouver une ou des entreprises pour y maintenir surtout une logistique par voie fluviale. Or, la voie fluviale, c'est bien, mais à court terme, malheureusement, ça risque de ne pas rapporter grand chose au Sud-Gironde. Alors pour défendre l'économie locale et ne pas mettre en péril les finances de la CDC, les élus locaux partent au combat. Jérôme Guillem en tête, le maire de Langon et Président de la Communauté de Communes. De la genèse du "conflit" à un rendez-vous au sommet de l'Etat le 28 juillet, on fait le point sur la situation avec lui. Entretien.

ARL : Jérôme Guillem, pour bien poser les bases de ce dossier, rappelons-en le point de départ.

Et au fil des mois, la situation s'est corsée?

"Nous aurons entre 900 000 et un million d'euro de pertes fiscales tous les ans!"

Et pendant-ce temps là, VNF lance son appel à projets donc?

Vous avez quand même obtenu un rendez-vous à Paris?

"Nous avons d'abord été reçus à la Préfecture de Gironde, mais pas par le Préfète, par son secrétaire général et c'est regrettable."

Dans ce dossier, les élus locaux du Sud-Gironde ont le soutien du Président du département, Jean-Luc Gleyze, du Président de Région, Alain Rousset, et de la député de la 9ème circonscription, Sophie Mette. Jérôme Guillem montera à Paris le 28 juillet prochain avec Jean-Luc Gleyze dans l'espoir d'obtenir gain de cause, ou, au moins, un compromis plus favorable au Sud-Gironde.

Quelle est votre marge de manœuvre selon vous?

"Il faut que l'on rencontre l'Etat car ça peut bouleverser les équilibres"

[Gwladys Lescouzères Photo : CDC du Sud-Gironde]